03.03.2022

Ecole féministe : Le Droit et les femmes

La seconde session de l’École féministe de la FES était animée par Nadia Ait Zai, avocate et enseignante à l’université d’Alger. Son intervention portait sur le Droit et les femmes et a pu mette en évidence les textes juridiques contenant encore de nos jours des inégalités.

Le code de la famille, l’un des premiers freins à l’émancipation des femmes, cristallise depuis son adoption en 1984 les passions des différents courants politiques modernistes et Islamo-conservateurs à chaque fois que des tentatives de réformes de ce texte sont annoncées. Les pouvoirs publics oscillent entre les deux tendances enfermant les femmes dans une dichotomie de statut.

Citoyenne à part entière dans l’espace public, les femmes sont plus de 45% à occuper des postes de magistrats, 119 femmes siègent au parlement soit 27%, elles sont 50% à être dans les secteurs de la santé et de l’éducation, alors que dans l’espace privé leur capacité juridique est réduite. Elles font face à une série d’injustices résultant de la polygamie encore autorisée, du divorce par volonté unilatérale laissant les femmes dans un dénuement total lorsque le logement conjugal est attribué à l’ex-époux, sans oublier de mentionner que les parts des héritiers dans la liquidation de succession sont inégales dans un patrimoine constitué le plus souvent par les deux époux.

C’est pourquoi il est important de reconsidérer les relations entre les membres de la famille et les rééquilibrer sur la base de l’égalité et de la non-discrimination, deux valeurs consacrées par la constitution algérienne.

Une journée a été dédiée à l’auto-défense féministe et animée par les membres du collectif el Fahlettes.

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