Ecole féministe : Histoire des mouvements des femmes
La première session, qui a été animée par Souâd Belhaddad journaliste, comédienne et écrivaine et Caroline Brac de la Perrière, historienne et psychologue, s’est centrée sur l’affirmation de soi, des exercices individuels et en groupes ont été proposés. Elle a, également, retracé l’Histoire des mouvements des femmes en Algérie et dans le monde.
Après des commencements remontant parfois aux années 1940 pour le féminisme en Algérie, les projets de code de la famille ont suscité au début des années 1980 des protestations collectives publiques. En déconstruisant le mythe de l’égalité, acquise par la participation des femmes à la libération du pays et garantie par la Constitution, les premiers regroupements de femmes vont faire mouvement. L’adoption en 1984 du code de la famille révèle le statut que l’Etat assigne aux femmes. La hiérarchisation entre les sexes repose explicitement sur un fondement juridique puisque le code de la famille stipule le « devoir d’obéissance » de l’épouse. A la suite du soulèvement populaire d’octobre 1988, l’ouverture politique permet aux associations de femmes de faire entendre leur discours sur l’égalité entre les sexes, condition de la citoyenneté à part entière.
Dès les années 90, le mouvement se positionne radicalement contre l’intégrisme.
Depuis 2010, le mouvement a connu un rajeunissement avec la création de nouveaux collectifs et groupes. Et dès 2019, le mouvement féministe a pris toute sa place dans le Hirak et dans l’espace public investissant toutes les marches et en organisant des moments forts avec de grandes marches rassemblant des milliers de femmes pour les 8 mars.
A raison d’une rencontre par mois, ces rendez-vous se poursuivent tout au long de l’année.
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