Café économique : Accord d’association entre l’Algérie et l’union européenne
L’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union Européenne touche neuf volets, entre autres, le politique, l’économique, le commercial, le social et le culturel. Dans notre débat, nous nous sommes contentés de traiter les deux aspects, économique et commercial. Du point de vue économique, la dernière évaluation a mis la lumière sur les points suivants :
- Développement rural et agricole, pêche, économie maritime, tourisme (notamment durable).
- Marchés publics, statistiques et douanes.
- Technologies de l'information et de la communication (TIC).
- Énergie : ce secteur occupe une place très importante dans les relations économiques entre l'UE et l'Algérie. L’Algérie est le troisième fournisseur de gaz naturel de l'UE, alors que l'UE est le marché le plus important pour le gaz algérien. Depuis 2015, le partenariat stratégique UE-Algérie dans le domaine de l'énergie cherche à promouvoir les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et encourager les investissements.
Du point de vue commercial, l'Union européenne reçoit presque les deux tiers des exportations algériennes, ce qui en fait le principal partenaire commercial de l'Algérie. En valeur, le commerce bilatéral a augmenté de 136 % entre 2002 et 2014, principalement du fait de l'augmentation des exportations de produits pétroliers et du gaz. En 2018, le commerce bilatéral a atteint 39,8 milliards EUR, en légère augmentation par rapport aux 37,4 milliards EUR de 2017. En revanche, une diminution assez conséquente a été observée en 2019 et 2020.
En 2020, le commerce de biens entre l’UE et l’Algérie s’est élevé à 24.9 milliards EUR. Les importations européennes ont été de l’ordre de 11.4 milliards EUR. Elle se compose fondamentalement d’hydrocarbures et produits miniers (94%), suivis par les produits chimiques (3%). Les exportations européennes en Algérie se sont élevées à 13.5 milliards EUR composés de machines et équipements de transport (29%), produits agricoles et matières premières (24%), et produits chimiques (20%).
Le commerce de services a été de l’ordre de 4.6 milliards EUR en 2019. Les importations des services à l’UE ont représenté 1.5 milliards EUR et les exportations 3.1 milliards EUR. Pour la partie algérienne, le principal argument qui plaide pour une révision de l’Accord d’association est celui de donner plus de temps aux industries naissantes, pour être en mesure de concurrencer les produits provenant des importations.
Dans le débat, des intervenant.es ont abordé la nécessité de diversifier l’économie algérienne, pour se procurer une bonne position de négociation, et sortir de la prévalence des hydrocarbures dans les exportations de l’Algérie, vers l'Europe et le reste du monde.
Friedrich-Ebert-Stiftung
Bureau Algérie
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